Un ecaflip entra dans la salle en ôtant sa coiffe prespic, salua d'un geste digne des Bontariens ceux présents et dit d'une voix claire:
Bonjour, Bontariens, Brakmariens, Sérianes, neutres et bandits de grands et de petits chemins. Je me nomme Ethik Sine, fils d'Ekur et d'Emma Sine. Je suis un disciple d'Ecaflip originaire de Purkip, une petite ville très à l'ouest de Bonta, la ville de lumière. J'ai pris naissance il y à de cela 24 printemps, un soir de pleine lune. Selon les sages, ce serait signe de bon augure, à condition de suivre les préceptes d'Ecaflip et de ne jamais trahir Bonta, la cité des Justes.
J'ai appris, au cours de mon périble, de nombreuses techniques de combat, ainsi que des métiers qui, d'après les maîtres qui m'ont instruits, me seront forts utiles dans ma quête des légendaires Dofus. Les conteurs de Purkip ont bercé mon enfance, mon adolescence et mes rêves de ces légendes qui parlaient de dragons, de preux chevaliers et d'objets magiques et inimaginables qui donnaient force, chance, agilité entre autres à leurs porteurs.
Il se racla la gorge, parler n'était pas dans ses habitudes...
Durant mon apprentissage, j'ai appris auprès du vieux Hmoua Soneuzbat Euze comment faucher les céréales et les moudre pour en faire de la bonne farine et grâce à son cousin Foura Bwa j'apprit à les transformer en délicieux pains que tout le monde appréciait. Mes deux maîtres ne me laissèrent partir qu'après s'être assurés que je les égalais dans leur art respectif, sinon même dépasser. En route pour Amak...
Ethik prit avec plaisir la coupe de Nectar que lui présenta la jolie feca, et la remercia en hochant de la tête, tout en souriant.
Je disais donc: En route pour Amakna, j'ai croisé le regard de beaucoup de gens, et le fer de beaucoups de bandits. Heureusement pour moi, un sage du nom de TorFé Trémal m'enseigna l'art du combat, et fit de moi un écaflip fort mais non moins agile.
l'Ecaflip but une gorgée de nectar...
Après m'avoir enseigné les bases de la maîtrise de la force, survint le moment de choisir mon nom de guerrier. Tout en me remettant un cutter sanglant sur lequel sêchait le sang frais d'un bwork mage, Torfé me demanda comment je souhaitais me faire appeler. En hommage à ma mère, qui attend mélancoliquement mon retour à Purkip, je choisit le nom de TiCanard. C'est ainsi que m'appelait ma mère quand j'étais petit.
Aujourd'hui, après de nombreuses aventures, me voila devant vous, espérant que nous serons appelés à combattre côte à côte un jour, dans l'espoir de mettre la main sur les fameux dofus. Je ne voudrais pas que des êtres viles et remplis de mauvaises intentions ne s'en emparent.
Dans un geste noble, il salua encore la foule présente, rendit la coupe à la feca et s'en alla se rincer le gosier à la taverne où l'attendait déjà ses amis, non sans avoir invité la demoiselle à le rejoindre.